Natural Reflexes

Il est encore tôt quand j'ouvre les yeux. Je me réveil seul dans cette grande chambre qui est vide de son propriétaire aujourd'hui. Je traîne un peu au lit. Simplement parce que je sais que de toute façon je n'ai encore rien à faire aujourd'hui. Si la chaleur n'était pas déjà trop élevé pour que je dorme, je passerais plus de temps au lit. Ça fait toujours gagner du temps sur de l'ennuie. Je soupire légèrement et m'habille rapidement. Je dévale les marches et arrivé en bas, je tombe sur mon oncle. Gardant les habitudes de la maison, je m'adresse à lui en Indonésien avant de parler en anglais. Je pense que ça leur fait toujours une petite surprise, mais un peu d'exotisme dans leur vie les fait sourire. Et moi ça me fait du bien de garder mes habitudes. « Baik hari paman saya, tu as bien dormis ? » Un échange de banalité qui fait mine que ça m'interesse. Je suis pas insensible au devenir de ma famille. Mais mon oncle et ma tante son tellement different de ce que je connais que j'ai du mal à m'attacher à eux. Ce n'est pas le cas de ma cousine. Peut-être est-ce dut à sa jeunesse. Bien qu'elle soit plus agée que moi. Et puis son petit côté petite fille peureuse m'amuse. Alors depuis la chute du Dôme, je n'ai qu'elle pour egayer mes journées. Alors je décide rapidement d'essayer d'aller la retrouver. Je promet à ma tante de faire attention et je quitte la maison pour la journée. Je sais que même si je suis pas là pour le diner je trouverais une portion pour moi de côté en rentrant.

Je traine un peu dans les rues, observant le bado et me demandant ce qui anime ces pantins sans interets. Comment ces gens arrivent à vivre dans une ville aussi perdue ? D'autant que depuis l'arrivé du Dôme, la vie est d'un calme plat en ville. Bon, calme plat c'est mentir. Disons qu'on a le droit aux banalités digne de ce genre de situations extraordinaires. Des réunions d'ignards plu agés et soit disant plus sage. En attendant, les jeunes se contentent de continuer à faire comme si de rien était. Personnelement, je me contente d'observer et de chercher l'extraordinaire dans ce monde banale sous verre. Je passe principalement par des photos. J'ai remarqué des insectes piégés dans le Dôme qui ont un comportement étrange. J'ai vu des fleurs éclorent alors que nous sommes en décembre. J'ai pris le temps de sentir cette brise lourde et ressentir ces fragrances inhabituelles. Est-ce que quelqu'un d'autre à remarquer tout ça ?

Je m'approche de la clinique vétérinaire. Passant la porte, une clochette résonne. J'entends un chien aboyer. Un pensionnaire sans doute. Quelqu'un va finir par venir à ma rencontre. Je ne sais même pas si ma cousine est là. Je sais simplement qu'elle travaille ici. Est-ce que le docteur est sous le Dôme ? J'interpelle alors à haute voix, espérant attirer l'attention de quelqu'un. « Ada seseorang ? » Pourquoi ai-je ce tique de parler en Indonésien ? Aucune idée. En dehors de la maison, je n'ai pourtant pas tant l'habitude de l'utiliser. Le néerlandais non plus d'ailleurs. J'ai quelques amis qui le parle, mais pour la majorité c'est sur internet. Je me demande si quelqu'un à fait le rapprochement entre ma disparition et l'arrivé du Dôme sur le net. Alors que je suis plonger dans cette pensée, je vois ma cousine arrivée. Je décide de ne pas rompre avec mes nouvelles étranges habitudes. « Hai Sepupu ! Je venais voir comment tu vas. Tu es occupée ? »